LE ZEN
Le zen n’est ni une théorie, une philosophie ou une religion, c’est une Voie spirituelle qui s’adresse directement au cœur de l’Homme. Bien que le Zen se soit développé au sein de l’une des plus anciennes traditions de l’humanité, le bouddhisme, l’essence de son message a une signification universelle. Ce n’est pas une connaissance à saisir par le mental, mais une pratique, une expérience vivante, à la fois objective et subjective. L’essence du Zen, c’est la pratique de la méditation juste : zazen. S’asseoir sur un coussin, jambes croisées, le dos vertical, la nuque étirée, la respiration calme.
L’esprit est concentré sur l’expiration, longue et profonde, ainsi que sur les points importants de la posture. Ne cherchant rien de particulier, abandonnant ses préoccupations, le pratiquant, parfaitement attentif à l’instant présent, fait l’apprentissage de sa conscience la plus profonde. Zazen permet d’accéder à une meilleure connaissance de soi, nous apporte naturellement force, paix et liberté en rééquilibrant les fonctions respiratoires et cérébrales et en transformant notre relation avec le monde.
«Si quelqu’un demande ce qu’est le vrai zen, il n’est pas nécessaire que vous ouvriez la bouche pour l’expliquer. Exposez tous les aspects de votre posture de zazen. Alors le vent du printemps soufflera et fera éclore la merveilleuse fleur du prunier» Daichi Sokei (1290-1366)
Il est important de comprendre les différents aspects de la posture de zazen pour ne pas contraindre le corps dans une attitude d’immobilité rigide contraire à sa physiologie naturelle. Il y a dans la posture équilibre et détente dans la verticalité.
La position du bassin est prépondérante. Il convient de s’asseoir au milieu du zafu (coussin rond), sur les ischions, de telle sorte que le bassin se stabilise par le contact des deux genoux avec le sol. La position des jambes est celle du lotus ou du demi-lotus.
Un juste positionnement du bassin et le réglage de l’épaisseur du zafu permettent que la colonne vertébrale s’érige vers le ciel sans que soient créées des tensions dorsales ou intervertébrales préjudiciables et que la tête soit droite naturellement. Les épaules, la cage thoracique et le ventre sont relâchés de façon à permettre une respiration libre et facile. Les yeux sont mi-clos, posés devant soi sur le sol dans un angle d’environ 45 degrés.
Les poignets sont posés sur le haut des cuisses. Les doigts de la main gauche sont posés sur ceux de la main droite, paumes tournées vers le haut, et les pouces se rejoignent au-dessus dans le prolongement l’un de l’autre, dans un contact ferme et léger. Le tranchant des mains est en contact avec l’abdomen.
Il est impossible de voir sa propre posture et il est facile de s’illusionner sur sa propre pratique. Il est recommandé de ne pas pratiquer seul et de recevoir, dans un dojo les conseils d’un pratiquant ancien.